Sunday 3 June 2007

Surfez, il n'y a rien à voir

Depuis le fameux SMSI à Tunis, on ne cesse de nous marteler que les nouvelles technologies de l’information (TIC) bénéficient d’une politique très volontariste de la part de l’Etat, qui ne rechigne à aucun investissement pour les ancrer dans les habitudes et les réflexes du citoyen. Cependant, la réalité est tout autre. En plus du parcours du combattant qui attend toute personne pour effectuer de telles démarches, et mettant de coté la médiocrité des services proposés par les FAI locaux, les prix de ces prestations reste exagérément cher, trop cher même. Pour une misérable connexion de 512 kbps, il faut débourser à peu près 40 DT mensuels, auxquels il faut rajouter 40 DT aussi pour Tunisie Télécom, frais des communications. Ceci amène tout tunisien désireux d’avoir un bon accès à Internet à débourser pas moins de 80 DT (~ 45 €) par mois, une somme faramineuse pour plus de la moitié de la population. On pourra dire ce qu’on voudra, mais il est totalement hypocrite d’affirmer que les nouvelles technologies constituent une des bases de la politique éducative et sociale du pays.

D’ailleurs, en parlant des prix, au fait il y a un seul prix, les différences entre les principaux fournisseurs (Planet, Topnet, Globalnet et Tunet) étant de l’ordre de 300 millimes. On ne peut s’empêcher de se demander s’ils ne pratiquent pas une « entente illicite », appliquant des tarifs approuvés et négociés entre eux, pour fausser la concurrence. Dans d’autres pays, de lourdes amendes ont été infligées pour ce genre de pratiques. Chez nous, on considère que tout est normal dans le meilleur des mondes.

3 comments:

Monsieur Untel said...

Tu fais bien de rappeler cette situation absurde et ridicule : le fait que les FAI tunisiens, supposés être des entreprises privées sur un marché concurrentiel, qui pratiquement rigoureusement les mêmes tarifs pour pratiquement les mêmes services.

En fait les FAI ne sont pas libres de leur politique commerciale qui se fait au... ministère des communications, seul habilité de décider de la NATURE des services et de leurs TARIFS.

Donc en Tunisie le secteur de l'accès Internet est virtuellement concurrentiel (puisqu'il y a des entreprises privées) mais dans la réalité, il est ADMINISTRE par l'Etat à travers le ministère des communications.

Les raisons de cette situation ? Je les ignore. Si quelqu'un sait je suis preneur...

Téméraire said...

Mais si, il y a à avoir, tu es pressé ???
Contente toi de de 128 kbps à quelques sous et inchallah labess.

Anonymous said...

@téméraire: tarik essalema
@ancien combattant: On verra ce que va faire Wanadoo, et si cette situation va perdurer en présence de cet opérateur étranger (éspérons que non)