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Friday, 10 August 2007

La longue descente aux enfers de la Tunisie

Pour marquer le cinquantenaire de l'indépendance, le Monde Diplomatique a publié un dossier fort intéressant sur la Tunisie. L'article en question, dresse un état lamentable de la situation du pays. Personnellement, je pense qu'il n'a pas tort. Où va donc notre pays?

Appuyé par des hommes de confiance qu’il avait connus dans les rangs de l’armée et les couloirs du ministère de l’intérieur, M. Ben Ali put ainsi faire main basse sur les institutions. Les mesures annoncées à cor et à cri au lendemain du coup d’Etat – abolition de la présidence à vie, promesses de démocratisation – apparurent bientôt comme de la poudre aux yeux, surtout après les mascarades électorales successives et la réforme de la Constitution de 2002. Celle-ci accroissait les pouvoirs déjà excessifs du président et lui permettait de briguer de nouveaux mandats à partir de 2004, mais aussi de bénéficier d’une immunité judiciaire à vie.

En septembre 2005, la Chambre des députés, réunie en session extraordinaire, adoptait un texte de loi accordant des avantages aux « présidents de la République dès la cessation de leurs fonctions » et à leurs familles en cas de décès. La hâte avec laquelle la loi a été votée, signée par M. Ben Ali et publiée au Journal officiel en toute opacité, n’a pas manqué d’intriguer, à un moment où les rumeurs persistantes sur l’état de santé du président redoublaient d’intensité. Entre autres aberrations, cette loi place les enfants du couple présidentiel au-dessus de la Constitution, qui garantit dans son article 6 l’égalité des citoyens : ils continueront d’être pris en charge par le contribuable jusqu’à l’âge de 25 ans, et non jusqu’à 20 ans comme le reste des enfants des retraités de la fonction publique.

Le principe d’égalité des droits, des devoirs et des chances n’a jamais été aussi malmené depuis l’indépendance. Les principaux bénéficiaires de la privatisation des entreprises publiques, des créances bancaires douteuses et du marché noir florissant se recrutent de plus en plus parmi les membres de la « famille régnante », comme on appelle les parents, frères, sœurs et alliés de M. Ben Ali et de son épouse Leila Trabelsi.

Plusieurs d’entre eux ont un pied dans le public et l’autre dans le secteur privé. Ils utilisent leur influence pour devenir encore plus riches en jouant les courtiers dans différents domaines, y compris celui de l’emploi, alors que le marché du travail est incapable d’absorber un flux croissant de jeunes. Selon Hassine Dimassi, professeur d’économie et ancien doyen de la faculté de droit de Sousse, le nombre réel de chômeurs diplômés est deux fois plus important que l’évaluation des statistiques officielles (quarante mille). « La société dépense un argent fou pour former des quasi-analphabètes réduits au chômage. Cela crée une tension terrible dans les ménages et l’ensemble de la société », explique-t-il. Et de mettre en garde contre les risques de rester les bras croisés face à la dégradation effarante de la qualité de l’enseignement, et de voir se transformer des centaines de milliers de jeunes chômeurs en « bombes à retardement ».

Tuesday, 24 July 2007

Libération de Me Abbou

Selon différentes sources (parmi lesquelles Le Monde et Jeune Afrique), l'avocat Mohamed Abbou, emprisonné depuis plus de 2 ans pour s'être exprimé librement sur l'état actuel de son pays, a été libéré aujourd'hui mardi 24 juillet. Il bénéficie vraisemblablement d'une grâce présidentielle à l'occasion du cinquantenaire de la déclaration de la république tunisienne. Ce n'est que justice pour un homme injustement condamné et espérons qu'il reviendra à sa famille en bonne santé.