Sunday 24 June 2007

معارض تونسي: معارضة الداخل واجهة أمام الرأي العالمي

It's really sad and painful to report such articles on our country, but that's the truth, and we have to show it. Things are getting worse in Tunisia, and I don't know what's going to happen in the next months. People and government are sinking into radicalisation, and poverty and corruption are spreading through the society. The future seems so dark, may God help us...


وصف العربي القاسمي رئيس جمعية الزيتونة السويسرية المعنية بأوضاع حقوق الإنسان في تونس المعارضة التونسية التي تسمح بها الحكومة بأنها "صورية ولا تؤدي واجبها الوطني، بل واجهة يستخدمها النظام أمام الرأي العام العالمي

وقال القاسمي إن المعارضة "تبقى بلا تأثير أو صوت مسموع في الشارع السياسي التونسي"، وإن الحظر عليها لا يقتصر على التيارات الإسلامية، وهذا منبع الخطر -حسب رأيه– بل "يقضى على أية بارقة أمل في إصلاحات سياسية تنعكس على البلاد بشكل إيجابي

وأشار القاسمي -متحدثا في مظاهرة بجنيف تحت شعار "أوقفوا التعذيب في تونس" أمام المقر الأوروبي للأمم المتحدة قبيل اليوم العالمي لمناهضة التعذيب- إلى أن محاولات المعارضة "الجادة" في الخارج للتفاهم مع النظام لإنقاذ الوطن الذي يتم تدميره -حسب رأيه– وصلت إلى طريق مسدود "بسبب تعنت النظام الحاكم".

صمت دولي

وانتقدت جمعية الزيتونة صمت المجتمع الدولي تجاه أوضاع حقوق الإنسان في تونس، وقالت إنهم لا يفعلون شيئا بل يكرمون الحكومة التونسية، حتى أنه وقع عليها الاختيار لتكون عضوا في مجلس حقوق الإنسان وهو ما يدعو إلى السخرية، حسب قوله

وقال القاسمي للجزيرة نت "إن الممارسات الوحشية التي تمارسها السلطات التونسية في حق المعتقلين السياسيين تسببت في قتل العديد منهم والإضرار الجسيم بالآخرين، شأن المعتقل السياسي وليد لعيوني الذي اختلت مداركه العقلية جراء التعذيب الوحشي، وأصبح في حالة يرثى لها

وانتقد سياسة العفو التي أعلنت عنها تونس لمعارضيها في الخارج لأنها مرتبطة بضرورة إبداء ما وصفته الحكومة بالندم، لتكون العودة مصحوبة بالحرمان من ممارسة الحياة السياسية والتضييق في فرص العمل والتنقل

ويطالب القاسمي الجمعيات والمنظمات الدولية المعنية بشأن حقوق الإنسان بزيارة المعتقلات التونسية والتأكد من حالة سجناء الرأي والتعرف على أسباب ودوافع بقائهم في غياهب السجون والبحث في السجلات بشأن ملابسات من قضوا تحت التعذيب، والمطالبة بتقصي الحقائق

Thursday 21 June 2007

Le printemps de l'islam

On s'indigne de la distinction de Salman Rushdie par la reine d'Angleterre, et on pleurniche pour la publicité faite à un machin de livre qui insulte l'islam. On va même plus loin en liant ce qui se passe comme atrocités dans les pays musulmans à l'offensive généralisée contre notre religion, dont la dernière boutade fut l'élévation de cet écrivain au rang de chevalier.

Seulement, quand des palestiniens tuent des palestiniens au nom de l'islam, quand des libanais tuent des libanais au nom de l'islam, et quand des irakiens tuent des irakiens au nom de ce même islam, ils portent un préjudice incomparable à celui causé par ce livre misérable.
Et on pourrait encore aller plus loin dans ce sens, avec des marocains, des algériens et des tunisiens, à des degrés divers, tuant leurs compatriotes au nom de cette même religion.

Il est indéniable qu'il y a des manipulateurs, des facteurs poussant vers l'escalade, et des gens ou des pays qui s'activent pour plus de barbarie, mais à terme, qui est-ce qui tiens l'arme? Qui tire sur la gachette? Qui tranche les têtes?

Alors, je me pose la question: entre un livre qui se fait un malin plaisir de caricaturiser notre prophète, et des assassins opérant au nom de ce même prophète, lequel porte vraiment atteinte à notre religion?
Tant qu'on a pas muri, Salman sera toujours notre bouc émissaire. Entre temps, bien des âmes innocentes auront été arrachées à la vie. Ce n'était pas leur jour de chance.

Wednesday 20 June 2007

Le Vatican publie les "Dix Commandements" du bon automobiliste

Dans un article fort intéressant, et que j'invite tout bon automobiliste tunisien à lire durant les bouchons, le magazine Le Point commente le publication par le Vatican de son "guide du routard".
Les situations auxquelles fait référence ce document sont à l'identique de celles constatées chez nous, et donnerait à réfléchir quant à l'utililité d'un document similaire rédigé par notre moufti. Car si notre société s'islamise de plus en plus, peut être que le moufti saura convaincre mieux que les spots de "tarik essalema" (طريق السّلامة). C'est peut être une idée à creuser...

Tu ne conduiras pas sous l'empire de l'alcool. Tu respecteras les limitations de vitesse. Tu ne considéreras pas ta voiture comme un objet de vanité personnelle, ni comme un lieu de péché.

S'écartant de son domaine théologique traditionnel, le Vatican a publié mardi son propre code de la route sous forme de dix recommandations d'ordre moral aux automobilistes.

Le document de 36 pages couvre un vaste champ allant du respect des piétons au bon entretien de son véhicule en passant par la maîtrise de ses nerfs au volant.

"La voiture tend à faire ressortir le côté 'primitif' des êtres humains", souligne ce code de bonne conduite, qui incite les conducteurs à lutter contre cette "régression psychologique" en privilégiant les "tendances nobles" de l'âme humaine, comme l'esprit de responsabilité et le contrôle de soi.

Le cinquième commandement de l'automobiliste stipule: "La voiture ne doit pas être pour toi une expression de puissance et de domination, ni une occasion de péché".

Prié, lors d'une conférence de presse, de préciser à quelle occasion la voiture peut être pour son utilisateur l'occasion de pécher, le cardinal Renato Martino a laconiquement répondu: "lorsque la voiture est utilisée comme un lieu de péché".

Les propriétaires de Ferrari et autres voitures de luxe se sentiront visés par la dénonciation des automobilistes qui utilisent leur véhicules "pour jeter de la poudre aux yeux ou comme moyen de faire de l'ombre à autrui ou de susciter la convoitise".

Les conducteurs sont enfin conviés à bien se comporter en évitant notamment "l'impolitesse, les gestes grossiers, les injures et les blasphèmes".

Intitulé "Recommandations pour un attitude pastorale sur la route", le document du Vatican encourage enfin les automobilistes à prier au volant... mais pas les mains jointes.


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Monday 18 June 2007

مقطوع اللّسان

البؤس لابن الشّعب يأكل قلبه ::::: و المجدُ و الإثراء للأغرابِ
و الشّعب معصوب الجفون مقسّم ::::: كالشّاة بين الذئب و القصّاب
و الحقّ مقطوعُ اللّسان مكبّلٌ :::: والظّلمُ يمرحُ مُذهب الجلباب
هذا قليلٌ من حياةٍ مرّةٍ ::::: في دولة الأنصاِب و الألقاب

Thursday 14 June 2007

1 de julio, escribo para la libertad de palabra

Et donc voila, la journée du premier juillet a été choisie pour la consacrer à une sorte de militantisme pour la liberté de la parole en Tunisie (voir ici). Il est important que le maximum de blogs participe à cet évènement qui sera, je l'espère, le premier d'une longue série. Cet effort commun, concerté, entre des personnes qui ne se connaissent que par pseudonymes pour la plupart, est une lueur d'espoir et un souhait pour le changement, un vrai. Cette volonté commune ne doit pas se dissiper dès la première difficulté, et portera le plus longtemps possible, ce désir pour une Tunisie en harmonie avec sa conscience.

Sunday 10 June 2007

Je blogue pour la liberté de la parole

L’idée d’organiser une manifestation massive pour la liberté de la parole en Tunisie est bonne et surtout faisable. J’ai découvert cette initiative sur les posts de samsoum et ALGY, et le moins qu’on puisse dire, est que ça ne laisse pas indifférent.
Cependant, plusieurs points doivent être discutés et débattus. Voici quelques interrogations qui me viennent à la tête :

  • La démarche devrait avoir une stratégie de ‘marketing’, c'est-à-dire sensibiliser le maximum de gens, même pourquoi pas, des média externes. Pour cela le contenu et la date de cette publication seront déterminants pour produire un petit impact. Déjà, la fête de la République se profile à l’horizon, ça serait porteur de déclencher le premier coup lors de cette journée, par exemple. Nous savons tous que durant ce genre de dates, il y a une sorte d’effervescence qui entoure tout ce qui touche à la Tunisie de la politique, et nous pourrions profiter de cela. Dans tous les cas, une date symbolique jouerait le rôle de catalyseur et il faudrait se mettre d’accord sur ça.
  • Autre point, quoi écrire ? Ce n’est pas facile de ‘pondre’ un bon post, même si les sujets ne manquent pas. Une idée serait de rédiger un post commun, qui sera publié par tous les blogs. Une sorte de lettre par exemple adressée à notre Zine national à propos de la prochaine blague de 2009. Ceci n’est qu’une suggestion et n’empêchera pas bien sûr chacun de rajouter sa propre touche personnelle. Mais l’effet de masse reste important et devrait être considéré.
  • Samsoum avance le chiffre de 300 blogs, pourquoi pense-t-il que ça serait suffisant ? Y a-t-il quelqu’un qui dispose de statistiques à propos de la censure au bled ? Comment être sûr de se faire repérer, car finalement, c’est le but ultime.
  • Si l’idée prend de l’ampleur, faudrait penser à la relayer, la populariser, et pourquoi pas désigner (élire serait plus approprié, mais bon) quelques personnes pour s’en occuper de façon permanente. Un simple coordinateur pourrait suffire comme début.
  • Enfin, ça m’étonnerait que cette manifestation mène à quelque chose du premier coup, il faudrait viser sur le long terme. Cela signifie une périodicité de l’évènement, une ligne de conduite, mais aussi une capacité à durer, à poster des écrits et à recréer les blogs et les sites qui seront devenus inaccessibles. Ceci implique aussi une récolte efficace des feedbacks, pour pouvoir améliorer et faire vivre cette initiative.
  • And last but not least, t3ich Tounis la3ziza !

Saturday 9 June 2007

Sacrilège!

Dans un article paru le 8 juin 2007 dans le quotidien Le Temps, le journaliste Ridha Kefi (correspondant de Jeune Afrique) ose distiller quelques critiques au parti au pouvoir, le RCD. Fais très rare, et peut être inimaginable pour certains, cette initiative est à remarquer et apprécier. Espérons que d'autres suivront.

Je ne dis pas une bêtise en affirmant que la scène politique tunisienne est outrageusement dominée depuis l'indépendance du pays, en 1956, par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). (...) Le RCD, parti-Etat s'il en est, ou qui se confond à l'Etat auquel il a historiquement donné naissance, continue de dominer, sous une façade de pluralisme arithmétique, les partis existants ou, à défaut, de les affaiblir, en suscitant en leur sein divisions, dissidences et scissions, de manière à les empêcher de se développer, d'agrandir leur base et de constituer un pôle d'opposition capable de mobiliser les foules autour d'un nouveau projet national. Ce parti de masse domine aussi les grandes organisations nationales, notamment l'UTICA (syndicat patronal), l'UNFT (principale organisation féminine) et l'UNAT (syndicat agricole), tout en étant fortement présent dans les structures de l'UGTT (centrale ouvrière).

On peut déplorer cette domination ou la considérer comme l'une des causes de la faiblesse chronique de l'opposition et, par conséquent, de la lenteur de la transition démocratique tunisienne. Mais peut-on sérieusement reprocher au RCD sa mainmise sur la scène politique nationale ? C'est de bonne guerre, pourrait-on dire. Et il serait naïf de croire qu'un parti au pouvoir, et qui est si fortement implanté dans les rouages de la société et de l'Etat, puisse céder, spontanément et volontairement, des pans de son pouvoir à des partis rivaux ou qui s'affichent comme tels. Le problème, on l'a compris, n'est pas dans la puissance du RCD, mais dans la faiblesse de ces soi-disant partis de l'opposition.
(...) Sous cette appellation, nous trouvons des partis dits d'opposition légale, qui sont en réalité des partis satellites, ou progressivement satellisés, sans réelle envergure, et dont le rôle a consisté jusque là à servir de sparring partners - ou d'alibis démocratiques, selon certains -lors des joutes électorales, toujours remportés sans coup férir par le parti au pouvoir.

(...) Je ne parle pas ici du RCD, qui a su régénérer ses forces et se mettre au goût du jour, n'hésitant pas, par pragmatisme et opportunisme, à s'approprier certains concepts jadis agités par l'opposition (pluralisme, solidarité sociale, Etat de droit...)

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Friday 8 June 2007

C'est comment un tunisien?

Dans une salle de classe, une professeur et un groupe d'étudiants. C'est le premier cours d'anglais de l'année, l'ambiance est détendue. Comme chaque année, à chaque cours, il faut se présenter, exercice plutôt louche et qui met mal à l'aise certaines personnes, moi compris.
Mais là c'est différent. Mes 'hobbies', le nombre de mes frangins, mon dernier voyage, la professeur n'en a cure. Elle veut qu'on mette en avant notre appartenance, nos racines. Et puis argumenter bien sûr. Comme si ce n'était pas assez compliqué, déjà.
Pour montrer l'exemple, elle déclare qu'elle est d'abord texane, puis américaine et enfin parisienne d'adoption. Dans cet ordre précis. Par contre, elle ne se sentira jamais française.
Les quelques étudiants français parlent de leur ville, région, la France. Certains osent dire qu'ils sont européens. D'autres affirment qu'ils sont socialistes ou de droite. Une personne déclare qu'elle est juive. Silence dans la salle.

Le chinois dis qu'il est chinois, point. A la question s'il est communiste, il refuse d'en parler. On dirait qu'il se sent espionné. Une fille parle des ses origines vietnamiennes, mais elle s'attarde sur son attachement à sa banlieue, dans le 95.
J'en profite pour méditer sur ma misère. Que vais-je dire? Tunisien, et puis? Arabe, musulman, africain. Non, africain avant musulman. Au football, je supporterais le Cameroun contre l'Arabie Saoudite. Mais alors, africain serait avant arabe aussi. Ca se complique. Et méditerranéen je le place où? Avant ou après? Je reviens au foot, ma seule référence dans ce moment de solitude. Finalement, africain serait plus approprié.

Je souffle, rassuré. Soudain, je me rappelle mon grand père, avec son barnous (برنوس) berbère. Ah non, pas de ça! Pourtant, ça me brûle, j'ai envie de le dire, mais où le placer? Je n'ai pas envie de refaire mon organigramme, c'est pénible à la fin...

Quand mon tour viendra, je commencerai par "Tunisia has been a vast melting-pot..."

Thursday 7 June 2007

Humour, saillies et sagesse

Extraits de la séléction de Béchir Ben Yahmed du bihebdomadaire 'Jeune Afrique' du 1er avril 2007.

  • L'amour est la plus universelle, la plus formidable et la plus mystérieuse des énergies cosmiques. Pierre Teilhard de Chardin

  • Ce qu'il y a de bien quand on devient vieux, c'est que toutes ces choses que vous n'avez pas pu avoir quand vous étiez jeunes, vous n'en avez plus envie. L. Mc Candless

  • Quand on abuse du liquide, on ne reste pas longtemps solide. Luis-Auguste Commerson

  • C'est un ami, un vrai, pas un qui qui s'use quand on s'en sert. Henri Jeanson

  • Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est offrir du pain à qui meurt de soif. Proverbe espagnol

  • La civilisation crée plus de besoins qu'elle n'en comble. Bernard Grasset

  • Après trente ans passées à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé la réponse à la grande question : que veulent-elles au juste? Sigmund Freud

  • Un sot ne dit pas des choses intélligentes, mais un homme intelligent dit beaucoup de bêtises. Gabaret Ibraileanu

  • Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente. Jules Renard

  • Qu'est-ce qu'un esprit cultivé? C'est celui qui peut regarder d'un grand nombre de points de vue. Henri Amiel

  • L'homme vraiment bon est celui qui aurait pu être méchant et ne l'a pas été. Nicolae Iorga

  • Il faut vivre comme on pense, sinon tôt ou tard on finit par penser comme on a vécu. Paul Bourget

Sunday 3 June 2007

Surfez, il n'y a rien à voir

Depuis le fameux SMSI à Tunis, on ne cesse de nous marteler que les nouvelles technologies de l’information (TIC) bénéficient d’une politique très volontariste de la part de l’Etat, qui ne rechigne à aucun investissement pour les ancrer dans les habitudes et les réflexes du citoyen. Cependant, la réalité est tout autre. En plus du parcours du combattant qui attend toute personne pour effectuer de telles démarches, et mettant de coté la médiocrité des services proposés par les FAI locaux, les prix de ces prestations reste exagérément cher, trop cher même. Pour une misérable connexion de 512 kbps, il faut débourser à peu près 40 DT mensuels, auxquels il faut rajouter 40 DT aussi pour Tunisie Télécom, frais des communications. Ceci amène tout tunisien désireux d’avoir un bon accès à Internet à débourser pas moins de 80 DT (~ 45 €) par mois, une somme faramineuse pour plus de la moitié de la population. On pourra dire ce qu’on voudra, mais il est totalement hypocrite d’affirmer que les nouvelles technologies constituent une des bases de la politique éducative et sociale du pays.

D’ailleurs, en parlant des prix, au fait il y a un seul prix, les différences entre les principaux fournisseurs (Planet, Topnet, Globalnet et Tunet) étant de l’ordre de 300 millimes. On ne peut s’empêcher de se demander s’ils ne pratiquent pas une « entente illicite », appliquant des tarifs approuvés et négociés entre eux, pour fausser la concurrence. Dans d’autres pays, de lourdes amendes ont été infligées pour ce genre de pratiques. Chez nous, on considère que tout est normal dans le meilleur des mondes.