Showing posts with label islam. Show all posts
Showing posts with label islam. Show all posts

Monday, 6 August 2007

Occasion ratée

Je suis déçu. Vraiment, je ne m'attendais pas à ça. Quelle mouche les a-t-elle piqués pour s'en priver? Rater une telle occasion, trop belle pour être vraie. Reconsidérons les faits.

Un certain George Bush, a écrit un livre, réédité en 2004, où il parle du prophète Mohamed, de l'islam, et pas dans des termes élogieux. Et que vois-t-on? Aucune réaction. Rien. Niet...
Que s'est il passé pour que des barbus, flanqués de drapeaux à brûler et de slogans réducteurs, n'aillent protester à une ambassade, à une institution ou même devant une statue? Pourquoi nous ont ils privé de ce spectacle ridicule et amusant de personnes hystériques, gueulent la bave sur la bouche, leur haine de tout ce qui bouge. Cela aurait été un joli show.
Peut être ont-ils mûris? Où peut-être y avait il des manoeuvres invisibles? Ceci, je ne le saurai jamais.

Voici un extrait de l'article du Courrier International, traduit du New York Times, qui en parle:

A une époque, ce George Bush, sans le W., était le membre le plus célèbre de sa famille. Enfant, c’était un vrai rat de bibliothèque et sa boulimie livresque inquiétait même ses parents. Plus tard, il devint pasteur, mais son goût pour la controverse écourta sa carrière. En 1831, il s’installa à New York, dont la réputation de ville dépravée ne faisait que commencer, et il y trouva un emploi comme professeur d’hébreu et de langues orientales dans ce qui est devenu aujourd’hui l’Université de New York. La même année, il publia son premier livre, La Vie de Mahomet, la toute première biographie du fondateur de l’islam écrite par un Américain.
Ne serait-ce que pour cette raison, cet ouvrage mérite toute notre attention. Mais le livre est également un florilège de commentaires passionnés sur le Prophète et son époque. Les opinions exprimées par l’auteur sont pour la plupart négatives, tout comme l’ensemble de sa prose sur les autres religions. Bush appelle souvent Mahomet “l’imposteur” et le compare à un charlatan accompli qui a réussi à éblouir d’une “illusion parfaite” ses coreligionnaires. Mais il ne ménage pas non plus ses critiques envers l’état “désastreux” du christianisme de l’époque de Mahomet. Au fil des pages, Bush l’ancien révèle son érudition et sa passion pour le Moyen-Orient, dont la géographie, les habitants et la théologie semblent avoir trouvé un écho chez lui. Malgré sa sévérité envers le Prophète, il était fasciné par l’histoire de cet “homme remarquable, doué d’un “charisme irrésistible” et d’une puissance visionnaire.

Friday, 3 August 2007

Drap cherche emploi

Amusante chronique de Fouad Laroui, publiée par Jeune Afrique, sur l'état de délabrement atteint par l'islam.

Voici une histoire qui vient de défrayer la chronique judiciaire à Amsterdam, ou plus exactement à Diemen, une ville-satellite de la capitale des Pays-Bas. Une
dame, d’origine marocaine, vit depuis plusieurs années de l’aide sociale, parce
qu’elle n’a pas de travail. L’instance qui lui verse chaque mois son allocation
n’exige d’elle qu’une seule chose : qu’elle réponde au moins une fois par
semaine à une offre d’emploi. Ce qu’elle fait. On la convoque à un entretien
d’embauche ? Elle y va. Mais - et voici le hic - elle s’y présente vêtue selon la dernière mode ­salafie-­talibane : engoncée des pieds à la tête dans un grand drap noir informe, sans même une ouverture pour les yeux - elle voit tant bien que mal à travers le drap -, et les mains engantées de noir.
L’employeur potentiel lève les yeux sur le sombre fantôme qui vient de surgir, lui demande s’il y a moyen de vérifier qu’elle est au moins un être vivant et non pas Terminator ou un robot - ce à quoi la chose répond, d’une voix d’outre-tombe, que c’est contre sa religion de dévoiler le moindre millimètre carré d’elle. Fin de l’entretien d’embauche et continuation ad vitam aeternam de l’allocation chômage. La momie de Ramsès II a plus de chances de trouver un job que notre amie bigote.


Après plusieurs années de ce micmac, le bureau d’aide sociale finit par s’énerver. Et il supprime le chèque de la salafie-talibane : qu’elle aille vendre des pistaches à Kaboul ou des pépites à Kandahar, si elle tient à se vêtir comme les mousmés de ces deux villes. C’était mal connaître la ninja : la voilà qui attaque le bureau d’aide sociale en justice ! Et la justice - qu’on représente traditionnellement avec un bandeau sur les yeux… - lui donne raison : il n’y a rien dans la loi qui dicte ce que les chômeurs doivent porter pendant les entretiens d’embauche. L’administration doit donc trouver un job au jéroboam ambulant.


Pour résoudre le problème, l’administration organise une séance de brainstorming parmi quelques fonctionnaires. Que peut-on faire pour la dame en noir ? Et la solution surgit : ouvreuse dans un cinéma ! Dans l’obscurité des salles, on ne voit que la petite lampe qu’agite l’ouvreuse et qu’importe que celle-ci se réduise à 4 m2 de drap ? La nuit, tous les chats sont gris. Évidemment, il faut éviter de l’employer les soirs où un film d’horreur est au programme : les spectateurs terrifiés pourraient s’imaginer qu’un zombie s’est échappé de l’écran et déambule parmi eux. Gare aux crises cardiaques !
- Ouvreuse, moi ? répond la dame, outrée. Impossible : le cinéma est interdit par ma religion. Et de citer la fatwa d’un prédicateur saoudien, qui s’appuie sur les écrits d’un pèlerin, qui cite lui-même le fameux Ibn Taymiyya. Je ne suis pas vraiment certain que Ibn Taymiyya, théologien né en 1263 et mort en 1328, ait écrit quoi que ce soit sur le cinéma, mais qui suis-je pour contester une fatwa ? Quant aux fonctionnaires de la ville, ils n’ont jamais entendu parler de ce zigoto, mais puisque la dame brandit l’argument « c’est ma religion », ils ne peuvent que baisser pavillon.


On en est encore là. Vous avez peut-être une suggestion ?


Source

Thursday, 2 August 2007

Categories of muslims

Amazing article published by the Washington Post and written by a controversial woman, that's what I can say. I don't agree completely with what she thinks and writes, but her opinion is interesting. It shows also how some people perceive Islam. Here is an extract:

In the quest for reconciliation between Muslim and western societies, it is important to recognize that Muslims are as diverse as Islam is monolithic. Islam attempts to unify more than a billion people of different geographical origins, languages, ethnicities, and cultural and educational backgrounds into one religious tribe. And while I acknowledge that generally stereotyping believers is difficult since belief is subjective, for the sake of discussion I would like to distinguish between five types of Muslims.

The first group includes those Muslims who leave the faith because they cannot reconcile it with their conscience or with modernity. This group is important for the evolution of the Islamic world because they ask the urgent and critical questions believers usually avoid. Ex-Muslims living in the west are just beginning to find their voice and to take advantage of the spiritual and social freedoms available to them.

The second group is comprised of genuine Muslim reformers, such as Irshad Manji, who acknowledge the theological out-datedness of the Koranic commands and the immorality of the prophet. They tend to emphasize the early chapters in the Koran urging goodness, generosity and spirituality. They argue that the latter chapters wherein Islam is politicized and the concepts of sharia, jihad and martyrdom are introduced should be read in the context in which they were written, some 1,400 years ago.

The third group is made up of those Muslims who support the gradual perpetuation and domination of Islam throughout the world. They use the freedoms offered in democracy to undermine social modernity and, though initially opposed to the use of violence, foresee that once the number of believers reaches a critical mass the last remnants of unbelievers may then be dealt with in violence, and sharia law may be universally implemented. Ayatollah Khomeini used this method successfully in Iran. Erdogan of Turkey is following in his footsteps. Tariq Ramadan, deeply rooted in his Muslim Brotherhood heritage, is devoted to such a program among European Muslims.

The fourth group is the most obvious and immediately threatening. In this group we find a growing number of hard-line Muslims who have defined martyrdom as their only goal. This is an army of young men whipped into a frenzy of suicidal violence by power hungry clergy. These clergy have public platforms and work with impunity from institutions untouched and often funded by national authorities.

The fifth group is largely ineffective and only threatening in their refusal to acknowledge the truth. Here we find the elite clergy who make a show of trying to reconcile Islam with modernity. They are motivated by self-preservation and have no interest in true reform. They take selective passages from the holy books to make a case for a peaceful Islam, ignoring the many passages inciting violence, such as those verses which command the death of apostates.

It is through the first two of these five groups that progress and reform will come. As for the rest, the western world would be wise to recognize the realities of Islam, a religion laid down in writing over a millennium ago with violence and oppression at its heart.


Source

Thursday, 21 June 2007

Le printemps de l'islam

On s'indigne de la distinction de Salman Rushdie par la reine d'Angleterre, et on pleurniche pour la publicité faite à un machin de livre qui insulte l'islam. On va même plus loin en liant ce qui se passe comme atrocités dans les pays musulmans à l'offensive généralisée contre notre religion, dont la dernière boutade fut l'élévation de cet écrivain au rang de chevalier.

Seulement, quand des palestiniens tuent des palestiniens au nom de l'islam, quand des libanais tuent des libanais au nom de l'islam, et quand des irakiens tuent des irakiens au nom de ce même islam, ils portent un préjudice incomparable à celui causé par ce livre misérable.
Et on pourrait encore aller plus loin dans ce sens, avec des marocains, des algériens et des tunisiens, à des degrés divers, tuant leurs compatriotes au nom de cette même religion.

Il est indéniable qu'il y a des manipulateurs, des facteurs poussant vers l'escalade, et des gens ou des pays qui s'activent pour plus de barbarie, mais à terme, qui est-ce qui tiens l'arme? Qui tire sur la gachette? Qui tranche les têtes?

Alors, je me pose la question: entre un livre qui se fait un malin plaisir de caricaturiser notre prophète, et des assassins opérant au nom de ce même prophète, lequel porte vraiment atteinte à notre religion?
Tant qu'on a pas muri, Salman sera toujours notre bouc émissaire. Entre temps, bien des âmes innocentes auront été arrachées à la vie. Ce n'était pas leur jour de chance.

Tuesday, 29 May 2007

Hymne à l'amour en Islam

Une fois n'est pas coutume, le journal La Presse publie un dossier très intéressant sur le don et la greffe d'organes en Tunisie, et à donné la parole à plusieurs personnes engagés sur ce front. Parmi les intervenant, un vénérable Cheikh élabore une approche très généraliste et humaine du point de vue de l'Islam. J'ai trouvé cela très beau. Extraits:

La Presse : "Peut-on rappeler à présent la position des autorités religieuses en ce qui concerne cette question de la transplantation d’organe et sur quelle base elle s’appuie ?"

Cheikh Ali Tabboura :
Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux.
Les principes religieux et moraux du don d’organe : l’Islam a abordé ce sujet sous deux angles. Le premier en tant que réponse à une attente et le deuxième en tant que conduite morale civilisée. Nous trouvons les deux aspects dans l’Islam, qui a posé des bases pour cela.
Quelles sont ces bases ? Tout d’abord, la plupart des gens ignorent que l’Islam est une religion de la générosité à l’égard de l’être humain. C’est une religion qui accorde à la vie une valeur sacrée et qui la respecte. Dans un des versets du Coran, Dieu dit que celui qui a tué une personne sans motif, c’est comme s’il avait donné la mort à tous les hommes, et celui qui lui a donné la vie, c’est comme s’il avait donné la vie à tous les hommes. Voyez comme cela témoigne de la valeur sacrée de la vie humaine pour l’Islam.
Deuxièmement, l’Islam est une religion de la fraternité, de l’amour d’autrui et de l’interaction avec l’autre : non une religion de l’isolement et de l’égoïsme. C’est une religion de la solidarité et de la compassion. Voilà le sens général de la religion musulmane, qui est le cadre dans lequel nous avons abordé le thème du don d’organe.
L’intention première de la législation en religion musulmane (Chariâa), qui répond à la question relative à l’utilité de la religion en tout lieu et en tout temps, c’est de prendre en considération les attentes des particuliers et des collectivités et de faciliter leur existence.
La religion vient pour apporter des réponses, pour organiser et pour faciliter la vie, non pour la rendre plus compliquée.

(...) Donc celui qui vient me dire qu’il n’y a pas de texte manifeste, je lui réponds : c’est exact, mais la loi en Islam prend en considération le Coran, la tradition du Prophète et, de même, elle prend en considération l’ijtihad des savants en fonction des données de l’époque.
Nous savons que l’Islam n’ordonne que ce qui relève d’un bien certain et, d’un autre côté, il n’interdit que ce qui relève d’un mal avéré. Or il arrive parfois qu’un bien et un mal se rejoignent : il est par exemple de mon intérêt de préserver mon corps et je ne veux pas que l’on touche à son intégrité, mais l’intérêt d’autrui exige que je les aide. La religion n’est pas restée muette ici : elle dit que lorsqu’un bien et un mal se rencontrent, on doit tenir compte de l’importance de chacun. On doit faire prévaloir l’intérêt qui a le plus de probabilité sur celui qui en a le moins. Ce qui peut vouloir dire que la chose qui présente un intérêt pour autrui peut être préférée à celle qui en présente pour soi : c’est le sens de l’amour du bien, de la bienveillance et de l’obligeance vis-à-vis d’autrui. Et c’est en cela qu’on accomplit le sens de la religion en laquelle on croit et à laquelle on a été appelé.
Le but de cela est de réaliser le bien le plus important. Que veut dire cela ? Les savants l’ont précisé à travers des règles. Ils disent par exemple que la nécessité rend licite ce qui est illicite. Si j’ai soif au point que ma vie est en danger et qu’il n’y a pas d’eau, boire du vin cesse d’être interdit. Car la préservation de la vie est un devoir sacré.
Autre règle, celle qui prescrit d’éloigner un mal qui atteint autrui avant de s’amener à soi-même un bien. Ou encore celle qui fait prévaloir la défense de l’intérêt général sur celle de l’intérêt privé.
Si les gens ont saisi le sens de la religion selon ces principes, alors ils comprennent que l’interdiction qui porte sur l’atteinte à l’intégrité du corps de l’homme n’est pas une interdiction qui est venue sans motif. Elle répond à des exigences que les savants ont précisées : premièrement, il faut que soit assurée la capacité du corps à remplir ses fonctions normales; deuxièmement, et si l’homme a été créé avec son corps afin d’être un représentant de Dieu sur terre, s’il a été créé pour adorer Dieu, or que l’adorer, avant d’être prière, jeûne ou aumône, c’est avant tout travailler… C’est travailler qui est le vrai culte rendu à Dieu, car si nous devions le limiter aux rites, qui ne prennent de la journée de l’homme que quelques minutes, que fera-t-on de tout le reste du temps ? Et le mérite auprès de Dieu de ce culte qu’est le travail dépasse celui des obligations rituelles !

(...) Voilà un homme vivant et voilà un homme mort : qu’est-ce qui vaut mieux, que l’on préserve la vie du premier, ou que l’on s’attache à l’intégrité du corps du second ? Et voilà un organe : il peut être utile à la vie de quelqu’un ou alors se décomposer dans la terre, car il est constitué de cellules… C’est pourquoi les savants ont dit que la préservation de la vie du vivant passe avant l’intégrité du corps de celui qui est mort, et que si deux avantages se rencontrent, il convient de déterminer lequel d’entre eux importe le plus… Et que le besoin des vivants en soins et de tout ce qui repousse d’eux le dommage par la greffe d’organe, dès lors que celle-ci répond à un besoin et qu’elle est nécessaire, est de nature à rendre licite ce qui est défendu par la loi religieuse…

(...) Certaines personnes disent: «Il n’y a pas de texte clair ni dans le Coran ni dans les hadîths. A propos de l’adultère, du vin, etc, il y a des indications claires : que l’on me donne un texte au sujet de cette question». Or la réponse est facile: les textes du Coran et des hadîths ne couvrent pas l’ensemble des questions auxquelles l’homme fait face dans sa vie. A notre époque, on a affaire à l’économie immatérielle, au commerce des titres boursiers… Est-ce que le Coran et la sunna ont évoqué ces choses-là ? Non, ce sont les savants qui le font, ce sont eux qui doivent trouver les lois qui s’accordent avec la législation de la religion.
Mais à tous ces gens nous disons la chose suivante : «Eh bien, si vous nous dîtes que le don d’organe est illicite, c’est à vous de nous donner le passage de texte qui l’indique». Mais le fondement, en Islam, c’est que là où il n’y a pas interdiction à propos d’une chose, cela signifie qu’elle est autorisée.

Source