Sunday 27 May 2007

Héritage, my sweet dream

Dès qu'on parle de l'héritage politique et social du regretté notre président Habib Bourguiba, et de la ligne de conduite de son successeur sur la chaise, le bien nommé notre Zine national, on évoque la situation dorée de la femme en Tunisie et tous les droits dont elle bénéficie. Oui mais voilà, à tellement se réjouir de ce constat, on oublie qu'il y a bien des choses à corriger et à perfectionner, et que pour progresser, il ne faut pas voir derrière (pays arabes), mais bien devant (pays scandinaves). Dans le journal Le Temps daté du 27 mai 2007, il se trouve qu'on évoque cette situation et une conférence organisée par l'ONFP sur ce sujet.

"La restructuration de la famille et droit successoral en Tunisie" était le thème de la quatrième table ronde des « Cercles de la population et de la santé de la reproduction » organisée vendredi par l'ONFP (Office national de la famille et de la population). (...) Alors que la question d'égalité a été réclamée haut et fort par certains, d'autres ont trouvé ça « choquant » et « inadmissible même ». (...) Pr. Kalthoum Meziou, ancien doyen et professeur à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis a donné une conférence dans laquelle elle a évoqué le côté historique, les nouvelles lois et « les inégalités » en droit tunisien notamment en ce qui concerne le droit successoral. La conférencière a cité les inégalités en droit tunisien et qui ont toutes un fondement religieux, notemment l'inégalité successorale entre hommes et femmes : "Le droit successoral apparaît de nos jours, au vu de l'évolution du droit de la famille, anachronique. Il véhicule une conception de la famille aujourd'hui dépassée qui n'est plus celle du reste du droit tunisien, ce qui se traduit par des incohérences internes", souligne Pr. Meziou. (...) Elle démontre de façon flagrante "l'absurdité d'un système reposant encore de nos jours sur une conception agnatique de la famille, créant des inégalités entre héritiers du même rang", et elle ajoute : « le droit successoral demeure profondément inégalitaire, encore imprégné d'une conception révolue de la famille. »


Ce qui est le plus intéressant dans l'article, c'est comment le journaliste résume la question et son point de vue:

La question de l'héritage, notamment en ce qui concerne les grandes fortunes, a souvent causé d'énormes problèmes entre les enfants, frères et sœurs du défunt malgré l'existence d'une loi claire basée sur nos croyances culturelles et surtout religieuses. Cependant, l'application de l'égalité entre les deux sexes ne causera-t-elle pas plus de problèmes entre les frères et les sœurs avant même la mort de leurs parents ? Cette égalité souhaitée, par certains, ne bouleversera-t-elle pas notre société ? Plusieurs questions méritent d'être posées à cet effet, mais l'essentiel c'est de savoir si la question d'égalité en droit successoral entre hommes et femmes mérite vraiment d'être posée !


Je me demande pourquoi il ne remet pas en question le droit de la femme au travail, tant qu'on y est.

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1 comment:

24Faubourg said...

j'ai moi-même assisté à la table ronde et voilà ce que j'ai écris www.gnet.tn