Monday 13 August 2007

TRADUCTION BREVE: Le président tunisien ordonne de déchoir Soha Arafat de sa nationalité

Version française:

Le président tunisien a ordonné cette semaine de déchoir Soha Arafat, la veuve le d'ancien président palestinien Yasser Arafat, de sa nationalité tunisienne obtenue en septembre 2006.
Les raisons d'une telle décision surprenante ne sont pas encore claires, mais en perdant sa nationalité tunisienne, Soha Arafat perd ses droits moraux et matériels en tant que citoyenne de la Tunisie.
Soha s'est installée en Tunisie après le décès de son mari, et y bénéficie de l'amitié de Leila Trabelsi, épouse du chef d'état tunisien. Des rumeurs ont même fait part de son possible mariage avec le frère de Leila, Belhassen Trabelsi, mais l'intéressée avait démenti une telle information.
Depuis quelques semaines, Soha Arafat a quitté la Tunisie pour aller s'installer à Malte, et il paraît qu'une dispute avec des investisseurs dans un projets commun en Tunisie est à l'origine d'une telle fugue.
Ni Soha Arafat, ni le gouvernement tunisien, n'ont commenté la nouvelle.

English version (short):

The Tunisian President has ordered this week to strip the Tunisian citizenship from Soha Arafat, widow of the former Palestinian president Yasser Arafat. After the death of her husband, Soha Arafat has always lived in Tunisia and obtained the Tunisian nationality in September 2006. Moreover, she is a close friend of Leila Trabelsi, wife of the Tunisian President, and rumours spread last year talked about her eventual wedding to the brother in law of the president, Belhassen Trabelsi.
Soha Arafat left Tunisia some weeks ago to go living in Malta, and it seems that an argument with some Tunisian investors in a common project is the reason of such departure.
Neither Soha Arafat nor the Tunisian Government commented this news.

الرئيس التونسي يُصدر أمرا مُفاجئا بسحب الجنسية من سهي عرفات

Décidément, notre Zine national nous surprendra toujours...

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Sunday 12 August 2007

Peut-on croire aux coïncidences?

Je me rappelle, d'ailleurs c'est toujours d'actualité, que pour draguer une fille, on faisait passer plein d'évènements comme de la pure coïncidence, des rencontres, des petites phrases, des intérêts communs, etc, histoire de dire que le destin nous fait des clins d'oeil et que ce sont des signes qui ne trompent pas (sic)...
Selon l'état d'esprit de la fille, et mes compétences (assez nulles), ce stratagème permet quelques fois de toucher au but.

Détrompez-vous, je ne vais pas étaler ma vie privée sur ce blog, ça n'a pas une grande importance. Par contre, ce qui peut attirer l'attention, c'est qu'une coïncidence, que je trouve assez grossière, vient d'être annoncée dans les journaux dominicaux. Il s'agit à la fois des nouveaux prix des produits céréaliers et des nouveaux patrons de la censure et/ou propagande en Tunisie. Commençons par l'estomac, l'esprit pour plus tard.

Le pain donc a vu son prix augmenter, ou plutôt son poids diminuer, histoire de faire original. Car à défaut de creuser dans les poches, la directive maintenant est de creuser dans les ventres. Pas mal comme politique de diversion, mais le fait est là: on profite de l'été pour passer des mesures très impopulaires (Téméraire a écrit un poste très intelligent sur ça), et en plus, on les cache derrière une fête nationale (celle de la femme). C'est très mesquin comme stratégie.

La deuxième mesure comprend la nomination des boss de l'information en Tunisie. Honnêtement, leur curriculum vitae est assez étoffé et même impressionnant pour certains, et pour faire naïf, on pourra dire qu'ils sont qualifiés pour démarrer le très gros chantier de la mise à niveau (pour faire genre stylé RCD) de notre presse nationale. Cependant, je ne vois pas trop comment ils pourront se différencier de leurs prédécesseurs, càd avoir le courage, la lucidité et l'innovation du vrai travail de journalisme.

Annonçant ces deux mesures de manière simultanée, notre Zine national aurait-il opéré un changement dans sa politique? Après l'élévation du droit de bouffe au niveau des droits universels de l'homme, et le foutage de la liberté d'expression aux chiottes (dixit Poutine), oserait-il inverser cette tendance avec moins de pain dans la bouche et plus d'intelligence dans les journaux?

En tout cas, j'ai l'impression qu'il lance une opération de charme un peu tardive envers son peuple, mais manque de pot, rares sont les tunisiennes (et les tunisiens) qui croient aux coïncidences pour se laisser ensorceler. Parole de mjarreb!

Friday 10 August 2007

La longue descente aux enfers de la Tunisie

Pour marquer le cinquantenaire de l'indépendance, le Monde Diplomatique a publié un dossier fort intéressant sur la Tunisie. L'article en question, dresse un état lamentable de la situation du pays. Personnellement, je pense qu'il n'a pas tort. Où va donc notre pays?

Appuyé par des hommes de confiance qu’il avait connus dans les rangs de l’armée et les couloirs du ministère de l’intérieur, M. Ben Ali put ainsi faire main basse sur les institutions. Les mesures annoncées à cor et à cri au lendemain du coup d’Etat – abolition de la présidence à vie, promesses de démocratisation – apparurent bientôt comme de la poudre aux yeux, surtout après les mascarades électorales successives et la réforme de la Constitution de 2002. Celle-ci accroissait les pouvoirs déjà excessifs du président et lui permettait de briguer de nouveaux mandats à partir de 2004, mais aussi de bénéficier d’une immunité judiciaire à vie.

En septembre 2005, la Chambre des députés, réunie en session extraordinaire, adoptait un texte de loi accordant des avantages aux « présidents de la République dès la cessation de leurs fonctions » et à leurs familles en cas de décès. La hâte avec laquelle la loi a été votée, signée par M. Ben Ali et publiée au Journal officiel en toute opacité, n’a pas manqué d’intriguer, à un moment où les rumeurs persistantes sur l’état de santé du président redoublaient d’intensité. Entre autres aberrations, cette loi place les enfants du couple présidentiel au-dessus de la Constitution, qui garantit dans son article 6 l’égalité des citoyens : ils continueront d’être pris en charge par le contribuable jusqu’à l’âge de 25 ans, et non jusqu’à 20 ans comme le reste des enfants des retraités de la fonction publique.

Le principe d’égalité des droits, des devoirs et des chances n’a jamais été aussi malmené depuis l’indépendance. Les principaux bénéficiaires de la privatisation des entreprises publiques, des créances bancaires douteuses et du marché noir florissant se recrutent de plus en plus parmi les membres de la « famille régnante », comme on appelle les parents, frères, sœurs et alliés de M. Ben Ali et de son épouse Leila Trabelsi.

Plusieurs d’entre eux ont un pied dans le public et l’autre dans le secteur privé. Ils utilisent leur influence pour devenir encore plus riches en jouant les courtiers dans différents domaines, y compris celui de l’emploi, alors que le marché du travail est incapable d’absorber un flux croissant de jeunes. Selon Hassine Dimassi, professeur d’économie et ancien doyen de la faculté de droit de Sousse, le nombre réel de chômeurs diplômés est deux fois plus important que l’évaluation des statistiques officielles (quarante mille). « La société dépense un argent fou pour former des quasi-analphabètes réduits au chômage. Cela crée une tension terrible dans les ménages et l’ensemble de la société », explique-t-il. Et de mettre en garde contre les risques de rester les bras croisés face à la dégradation effarante de la qualité de l’enseignement, et de voir se transformer des centaines de milliers de jeunes chômeurs en « bombes à retardement ».

Whose next?

Is there any brave heart to say the same in Iraq?

SANGIN, Afghanistan: A senior British commander in Afghanistan's Helmand Province said he had asked the U.S. military to withdraw its special forces from his area of operations because the high level of civilian casualties they have caused was making it difficult to win over local people.(…)

British forces arrived last spring and now have command of the province: About 6,000 soldiers are deployed, with small units of Estonians and Danish troops. American Special Forces have continued to assist in fighting insurgents, operating as advisers to Afghan security forces.

It is those small teams that are coming in for criticism. Their tactics rely heavily on airstrikes for cover because they are unable to defend themselves if they encounter a large group of insurgents. Special forces teams have often called in airstrikes in Helmand and elsewhere and civilians have subsequently been found to have suffered casualties.

In just two cases, airstrikes killed 31 nomads west of Kandahar in November 2006 and 57 villagers, half of them women and children, in western Afghanistan in April. In both cases U.S. Special Forces called in the airstrikes.

British officers on the ground in Helmand, speaking on condition of anonymity, said the Americans had caused the lion's share of the civilian casualties in their area. They expressed concerns that the Americans' extensive use of air power was turning the people against the foreign presence.(…)

"The phrase is: 'It may be legal but is it appropriate?' No one is saying it is illegal to use air power, but is there any other way of doing it if there is a risk of collateral damage?" the senior British commander said.

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Wednesday 8 August 2007

Tunisia, seen by CIA

Reading some stuff on the New York Times, I found by chance a link to the CIA World Factbook (what's that?), and thought about reading what's written there about Tunisia. I should admit, it is very concise and well done, and the information is clearly explained.
I picked up some notes, that I thought to be interesting.

Natural hazards: NA

Environment - current issues: toxic and hazardous waste disposal is ineffective and poses health risks; water pollution from raw sewage; limited natural fresh water resources; deforestation; overgrazing; soil erosion; desertification

Geography - note: strategic location in central Mediterranean; Malta and Tunisia are discussing the commercial exploitation of the continental shelf between their countries, particularly for oil exploration

Economy - overview: Tunisia has a diverse economy, with important agricultural, mining, energy, tourism, and manufacturing sectors. Governmental control of economic affairs while still heavy has gradually lessened over the past decade with increasing privatization, simplification of the tax structure, and a prudent approach to debt. Progressive social policies also have helped raise living conditions in Tunisia relative to the region. Real growth slowed to a 15-year low of 1.9% in 2002 because of agricultural drought and lackluster tourism. Increased rain helped to push GDP growth to an average rate of 5% in 2003-05. However, a recession in agriculture, weak expansion in the tourism and textile sectors, and increasing import costs due to rising world energy prices cut growth to 4% in 2006. Tunisia is gradually removing barriers to trade with the EU. Broader privatization, further liberalization of the investment code to increase foreign investment, improvements in government efficiency, and reduction of the trade deficit are among the challenges ahead.

Inflation rate (consumer prices): 4.6% (2006 est.) "Aïe"

Telephone system: general assessment: above the African average and continuing to be upgraded; key centers are Sfax, Sousse, Bizerte, and Tunis; Internet access available
domestic: trunk facilities consist of open-wire lines, coaxial cable, and microwave radio relay

Transnational Issues: Disputes - international: none

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Monday 6 August 2007

Occasion ratée

Je suis déçu. Vraiment, je ne m'attendais pas à ça. Quelle mouche les a-t-elle piqués pour s'en priver? Rater une telle occasion, trop belle pour être vraie. Reconsidérons les faits.

Un certain George Bush, a écrit un livre, réédité en 2004, où il parle du prophète Mohamed, de l'islam, et pas dans des termes élogieux. Et que vois-t-on? Aucune réaction. Rien. Niet...
Que s'est il passé pour que des barbus, flanqués de drapeaux à brûler et de slogans réducteurs, n'aillent protester à une ambassade, à une institution ou même devant une statue? Pourquoi nous ont ils privé de ce spectacle ridicule et amusant de personnes hystériques, gueulent la bave sur la bouche, leur haine de tout ce qui bouge. Cela aurait été un joli show.
Peut être ont-ils mûris? Où peut-être y avait il des manoeuvres invisibles? Ceci, je ne le saurai jamais.

Voici un extrait de l'article du Courrier International, traduit du New York Times, qui en parle:

A une époque, ce George Bush, sans le W., était le membre le plus célèbre de sa famille. Enfant, c’était un vrai rat de bibliothèque et sa boulimie livresque inquiétait même ses parents. Plus tard, il devint pasteur, mais son goût pour la controverse écourta sa carrière. En 1831, il s’installa à New York, dont la réputation de ville dépravée ne faisait que commencer, et il y trouva un emploi comme professeur d’hébreu et de langues orientales dans ce qui est devenu aujourd’hui l’Université de New York. La même année, il publia son premier livre, La Vie de Mahomet, la toute première biographie du fondateur de l’islam écrite par un Américain.
Ne serait-ce que pour cette raison, cet ouvrage mérite toute notre attention. Mais le livre est également un florilège de commentaires passionnés sur le Prophète et son époque. Les opinions exprimées par l’auteur sont pour la plupart négatives, tout comme l’ensemble de sa prose sur les autres religions. Bush appelle souvent Mahomet “l’imposteur” et le compare à un charlatan accompli qui a réussi à éblouir d’une “illusion parfaite” ses coreligionnaires. Mais il ne ménage pas non plus ses critiques envers l’état “désastreux” du christianisme de l’époque de Mahomet. Au fil des pages, Bush l’ancien révèle son érudition et sa passion pour le Moyen-Orient, dont la géographie, les habitants et la théologie semblent avoir trouvé un écho chez lui. Malgré sa sévérité envers le Prophète, il était fasciné par l’histoire de cet “homme remarquable, doué d’un “charisme irrésistible” et d’une puissance visionnaire.

Sunday 5 August 2007

Mabrouk ya Tounis

Pour fêter le cinquantenaire de la proclamation de la république, le journal La Presse, porte parole de la rhétorique présidentielle, brosse un tableau reluisant de l’état général du pays de la politique suivie. Je vais reproduire quelques passages et notes, sans commentaires, car les meilleures blagues, c’est celles qui ne nécessitent aucune explication :

- Dignes et souverains : Emploi (sic), Démocratie (re-sic), Solidarité (on va dire pas sic), Droits de l’homme (sic3), Education (ça tends vers sic).

Désolé, c’était plus fort que moi, mes mains ont écrit toutes seules

- République : La république est une forme d’organisation politique d’un Etat dans laquelle le chef dudit Etat est élu. (…) Forme très ancienne d’organisation du pouvoir, la république a évolué depuis, tout en se positionnant toujours en opposition à la monarchie dans laquelle le pouvoir est héréditaire et où le Chef de l’Etat, appelé roi, étend sa souveraineté sur les habitants du pays sur lequel il règne qui sont ainsi ses sujets.

- Avec l’avènement de l’ère du Changement, le Président Zine El Abidine Ben Ali va focaliser toute sa stratégie politique sur l’homme, et va s’appliquer, dès le début, à asseoir les droits de l’homme dans toutes leurs dimensions, et à en élargir la portée, tout en en diffusant la culture et en en multipliant les mécanismes.

- Cette consolidation décisive des droits de l’homme et du citoyen face à la justice et à l’administration d’Etat va être accompagnée d’une claire affirmation des libertés publiques sous la forme du rétablissement dans leurs droits des centrales syndicale et patronale, doublé de l’affirmation de leur pleine indépendance, ainsi que par la reconnaissance des courants politiques et leur entière implication dans le débat national.

Par contre, ça, c'est du vrai, complètement, et ingrat celui qui dirait le contraire.

- En rompant avec la présidence à vie et en reconnaissant solennellement la maturité du peuple tunisien et sa pleine aptitude à établir un système politique évolué matérialisant sa souveraineté, la Déclaration du 7-Novembre a ouvert une nouvelle page dans l’histoire de notre pays.

- La liberté d’expression est une réalité vécue au quotidien dans notre pays et une composante essentielle du projet civilisationnel que la Tunisie s’emploie à édifier depuis l’avènement du Changement et qui est basée sur l’ancrage des traditions de dialogue, la consolidation des fondements de l’édifice démocratique pluraliste et la consécration de la solidarité entre les différentes catégories sociales.

- La Constitution tunisienne, celle du 1er juin 1959, a connu en 2002 une révision des plus importantes présentée comme l’expression d’une réforme constitutionnelle destinée, au fond, à assurer une rénovation de la République et à lui donner un nouvel élan, voire un nouveau souffle.

- L’amendement de la Constitution, de 2002, a fait l’objet d’un référendum : le peuple tout entier a été appelé à se prononcer par oui ou par non relativement à un projet de réforme qui introduisait dans notre loi fondamentale un certain nombre de modifications. Certaines, parmi ces dernières, étaient d’ordre plutôt technique et concernaient, par exemple, des dispositions se rapportant à la relation entre le pouvoir judiciaire et le justiciable. D’autres, rappelons-nous, avaient introduit des nouveautés importantes dans le paysage du pouvoir législatif : en particulier la Chambre des Conseillers, grâce à laquelle notre système législatif passait au bicaméralisme et ouvrait de nouvelles perspectives de participation des compétences nationales à l’élaboration de la loi. D’autres encore se rapportaient aux dispositions de notre système électoral et conféraient, dans le même temps, des prérogatives élargies au Conseil constitutionnel en tant que garant de la conformité de leur déroulement au texte et à l’esprit de la loi.

Friday 3 August 2007

Drap cherche emploi

Amusante chronique de Fouad Laroui, publiée par Jeune Afrique, sur l'état de délabrement atteint par l'islam.

Voici une histoire qui vient de défrayer la chronique judiciaire à Amsterdam, ou plus exactement à Diemen, une ville-satellite de la capitale des Pays-Bas. Une
dame, d’origine marocaine, vit depuis plusieurs années de l’aide sociale, parce
qu’elle n’a pas de travail. L’instance qui lui verse chaque mois son allocation
n’exige d’elle qu’une seule chose : qu’elle réponde au moins une fois par
semaine à une offre d’emploi. Ce qu’elle fait. On la convoque à un entretien
d’embauche ? Elle y va. Mais - et voici le hic - elle s’y présente vêtue selon la dernière mode ­salafie-­talibane : engoncée des pieds à la tête dans un grand drap noir informe, sans même une ouverture pour les yeux - elle voit tant bien que mal à travers le drap -, et les mains engantées de noir.
L’employeur potentiel lève les yeux sur le sombre fantôme qui vient de surgir, lui demande s’il y a moyen de vérifier qu’elle est au moins un être vivant et non pas Terminator ou un robot - ce à quoi la chose répond, d’une voix d’outre-tombe, que c’est contre sa religion de dévoiler le moindre millimètre carré d’elle. Fin de l’entretien d’embauche et continuation ad vitam aeternam de l’allocation chômage. La momie de Ramsès II a plus de chances de trouver un job que notre amie bigote.


Après plusieurs années de ce micmac, le bureau d’aide sociale finit par s’énerver. Et il supprime le chèque de la salafie-talibane : qu’elle aille vendre des pistaches à Kaboul ou des pépites à Kandahar, si elle tient à se vêtir comme les mousmés de ces deux villes. C’était mal connaître la ninja : la voilà qui attaque le bureau d’aide sociale en justice ! Et la justice - qu’on représente traditionnellement avec un bandeau sur les yeux… - lui donne raison : il n’y a rien dans la loi qui dicte ce que les chômeurs doivent porter pendant les entretiens d’embauche. L’administration doit donc trouver un job au jéroboam ambulant.


Pour résoudre le problème, l’administration organise une séance de brainstorming parmi quelques fonctionnaires. Que peut-on faire pour la dame en noir ? Et la solution surgit : ouvreuse dans un cinéma ! Dans l’obscurité des salles, on ne voit que la petite lampe qu’agite l’ouvreuse et qu’importe que celle-ci se réduise à 4 m2 de drap ? La nuit, tous les chats sont gris. Évidemment, il faut éviter de l’employer les soirs où un film d’horreur est au programme : les spectateurs terrifiés pourraient s’imaginer qu’un zombie s’est échappé de l’écran et déambule parmi eux. Gare aux crises cardiaques !
- Ouvreuse, moi ? répond la dame, outrée. Impossible : le cinéma est interdit par ma religion. Et de citer la fatwa d’un prédicateur saoudien, qui s’appuie sur les écrits d’un pèlerin, qui cite lui-même le fameux Ibn Taymiyya. Je ne suis pas vraiment certain que Ibn Taymiyya, théologien né en 1263 et mort en 1328, ait écrit quoi que ce soit sur le cinéma, mais qui suis-je pour contester une fatwa ? Quant aux fonctionnaires de la ville, ils n’ont jamais entendu parler de ce zigoto, mais puisque la dame brandit l’argument « c’est ma religion », ils ne peuvent que baisser pavillon.


On en est encore là. Vous avez peut-être une suggestion ?


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Thursday 2 August 2007

Categories of muslims

Amazing article published by the Washington Post and written by a controversial woman, that's what I can say. I don't agree completely with what she thinks and writes, but her opinion is interesting. It shows also how some people perceive Islam. Here is an extract:

In the quest for reconciliation between Muslim and western societies, it is important to recognize that Muslims are as diverse as Islam is monolithic. Islam attempts to unify more than a billion people of different geographical origins, languages, ethnicities, and cultural and educational backgrounds into one religious tribe. And while I acknowledge that generally stereotyping believers is difficult since belief is subjective, for the sake of discussion I would like to distinguish between five types of Muslims.

The first group includes those Muslims who leave the faith because they cannot reconcile it with their conscience or with modernity. This group is important for the evolution of the Islamic world because they ask the urgent and critical questions believers usually avoid. Ex-Muslims living in the west are just beginning to find their voice and to take advantage of the spiritual and social freedoms available to them.

The second group is comprised of genuine Muslim reformers, such as Irshad Manji, who acknowledge the theological out-datedness of the Koranic commands and the immorality of the prophet. They tend to emphasize the early chapters in the Koran urging goodness, generosity and spirituality. They argue that the latter chapters wherein Islam is politicized and the concepts of sharia, jihad and martyrdom are introduced should be read in the context in which they were written, some 1,400 years ago.

The third group is made up of those Muslims who support the gradual perpetuation and domination of Islam throughout the world. They use the freedoms offered in democracy to undermine social modernity and, though initially opposed to the use of violence, foresee that once the number of believers reaches a critical mass the last remnants of unbelievers may then be dealt with in violence, and sharia law may be universally implemented. Ayatollah Khomeini used this method successfully in Iran. Erdogan of Turkey is following in his footsteps. Tariq Ramadan, deeply rooted in his Muslim Brotherhood heritage, is devoted to such a program among European Muslims.

The fourth group is the most obvious and immediately threatening. In this group we find a growing number of hard-line Muslims who have defined martyrdom as their only goal. This is an army of young men whipped into a frenzy of suicidal violence by power hungry clergy. These clergy have public platforms and work with impunity from institutions untouched and often funded by national authorities.

The fifth group is largely ineffective and only threatening in their refusal to acknowledge the truth. Here we find the elite clergy who make a show of trying to reconcile Islam with modernity. They are motivated by self-preservation and have no interest in true reform. They take selective passages from the holy books to make a case for a peaceful Islam, ignoring the many passages inciting violence, such as those verses which command the death of apostates.

It is through the first two of these five groups that progress and reform will come. As for the rest, the western world would be wise to recognize the realities of Islam, a religion laid down in writing over a millennium ago with violence and oppression at its heart.


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